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24 mars 2021Définition du système endocannabinoïde
La découverte du système endocannabinoïde (SEC) est relativement récente, puisque les premiers indices de son existence ont été observés dans les années 90. C’est d’ailleurs à partir de ce moment-là que les recherches concernant le cannabis thérapeutique se sont accélérées.
En effet, au fil des expérimentations il est apparu que le SEC est :
- Un vaste système de communication, présent dans tout le corps ;
- Capable de réguler nos principales fonctions physiologiques.
On détaille tout ça.
Un réseau de communication entre nos cellules
Dans notre organisme, tout est relié : nos cellules communiquent constamment entre elles pour activer les réactions biochimiques nécessaires au fonctionnement de notre métabolisme. C’est ainsi qu’elles provoquent la cicatrisation en cas de blessure et la réponse immunitaire en cas d’infection.
Pour communiquer, vous le savez, il faut deux choses : un récepteur et un émetteur. Et ce n’est pas différent au regard de la biologie. Nos cellules sont en effet équipées de plusieurs types de récepteurs, conçus pour recevoir le message chimique de certains émetteurs spécifiques.
Notre système nerveux, ainsi que notre système immunitaire, sont deux réseaux de récepteurs/émetteurs que l’on connait assez bien. Le système endocannabinoïde en est un troisième.
Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ? Eh bien plusieurs choses intéressantes :
Dès la naissance, nous avons tous un système endocannabinoïde
Comme c’est le cas pour le système immunitaire et pour le système nerveux,le développement du SEC est propre à chaque individu
Potentiellement, comprendre le SEC nous permet aussi de mieux comprendre le fonctionnement de notre organisme.
Le système nerveux produit des hormones. Le système immunitaire produit des leucocytes. Et le système endocannabinoïde, lui aussi il produit une substance chimique ?
Eh bien oui, et on parle tout de suite !
Lieu de synthèse des endocannabinoïdes
Comme nous le disions un peu plus tôt, la découverte du SEC est relativement récente. De surcroît, elle s’est faite à tâtons.
On a d’abord observé la présence de récepteurs capables d’interagir avec les deux substances actives présentent dans le cannabis que l’on connaissait à l’époque : le THC et le CBD.
Puis on s’est rendu compte que ces récepteurs sont présents un peu partout dans l’organisme et sur les principaux organes vitaux.
Enfin, un beau jour des chercheurs américains (Raphaël Mechoulam et William Devane) ont observé qu’une substance sécrétée par notre organisme est capable d’interagir elle aussi avec ces fameux récepteurs pour cannabinoïdes. Ils l’ont appelée anandamide.
Anandamide est la contraction du sanskrit ananda, qui signifie « béatitude » et du terme chimique amide, qui précise sa nature chimique. Un amide est un composé chimique dérivé d’un acide carboxylique, comme c’est le cas du THC (qui dérive de l’acide THCa).
Et d’ailleurs, tout comme le THC, l’anandamide aurait un effet sur notre système nerveux : il serait capable de diminuer l’influx nerveux et c’est pour cela qu’on le qualifie de neuromodulateur (d’où l’idée de béatitude ?).
Dans la foulée, le Dr. Mechoulam et son équipe ont découvert une deuxième substance sécrétée par notre organisme et capable de réagir avec les récepteurs pour cannabinoïdes : l’arachidonylyglycérol, dont le nom est beaucoup moins sympa et que l’on a pour habitude d’abréger 2 -AG.
Ces deux substances sont des endocannabinoïdes, endo pour « en interne » et cannabinoïdes parce qu’elles réagissent avec les mêmes substances actives du cannabis. D’ailleurs, pour être plus précis, le CBD, le THC et tous les autres cannabinoïdes synthétisés dans la plante sont des phytocannabinoïdes.
Garant de notre équilibre physiologique
Le système immunitaire est garant de notre équilibre immunologique. Le système nerveux, de notre équilibre neurologique. Et le système endocannabinoïde ? Eh bien c’est un peu comme un chef d’orchestre : il s’assure que tout fonctionne correctement.
Pour parler de manière un peu plus précise, le SEC participe à l’homéostasie de notre organisme. L’homéostasie, c’est l’équilibre de notre environnement physiologique : température, taux de sucre, pression artérielle, acidité du sang, etc.
Concrètement, lorsqu’il détecte un déséquilibre physiologique, le SEC active son réseau de communication pour rétablir, s’il le peut, un équilibre optimal. On dit qu’il a une fonction autorégulatrice car il est capable et de capter une anomalie et de déclencher les réponses biochimiques adaptées.
Comme nous le disons un peu plus tôt, dans notre organisme, tout est lié. Un métabolisme équilibré — ou pas — se manifeste à plusieurs égards : via l’appétit, le sommeil, l’humeur, la gestion du stress et des émotions, la mémoire, la masse corporelle, etc.
S’il fallait résumer, on pourrait se permettre de simplifier et dire que le système endocannabinoïde participe à notre bien-être. Et voici pourquoi il est important que nous en comprenions le fonctionnement.
Comment fonctionne le système endocannabinoïde ?
Pour appréhender le fonctionnement du système endocannabinoïde, il nous faut comprendre :
- Le rôle des récepteurs cannabinoïdes, lesquels sont au nombre de deux : le CB1 et le CB2.
- Les signaux chimiques déclenchés par les cannabinoïdes, qui sont des ligans, c’est-à-dire des molécules capables de se lier à un récepteur.
Les cannabinoïdes endogènes et exogènes
En réalité, il existe un troisième type de cannabinoïdes, ceux qui sont synthétisés en laboratoire. Mais une fois dans notre organisme, ils se comportent comme les phytocannabinoïdes.
- Les endocannabinoïdes (anandamide et 2 -AG) ne sont pas stockés par notre organisme. Ils sont synthétisés au niveau de nos synapses en réponse à un stimulus extérieur comme le stress, l’alimentation ou la pollution.
- Les phytocannabinoïdes, que l’on appelle aussi cannabinoïdes exogènes de par leur provenance externe, peuvent être stockés par l’organisme jusqu’à leur dégradation. Ils seront éventuellement mobilisés si besoin est pour participer à l’homéostasie, ou iront directement se lier au récepteur qui leur correspond.
Quel que soit le type de cannabinoïde, ces substances peuvent agir de différentes façons avec les récepteurs. Elles peuvent déclencher une réaction chimique, et dans ce cas on dit qu’elles ont une action agoniste. Au contraire, elles peuvent bloquer l’activité d’un récepteur et dans ce cas on dit que son action est antagoniste.
Enfin, certains cannabinoïdes auront une double incidence sur le fonctionnement du récepteur et sont capables de réguler leur action. On dit alors que ce sont des régulateurs allostériques.
Les récepteurs CB1 et CB2
On sait que les cannabinoïdes peuvent bloquer, activer ou réguler l’activité des récepteurs CB1 et CB2. Reste à savoir quel est leur rôle. Et comme il est d’espérer, celui-ci est très lié à leur localisation.
Les récepteurs CB1 ont plus d’affinités avec notre système nerveux central. On le retrouve donc majoritairement dans le cerveau :
- Notamment dans notre cortex, au niveau de l’hippocampe : siège de la mémoire ;
- Dans le tissu du rhombencéphale, siège de la douleur ;
- Au niveau des amygdales, où sont notamment gérées les émotions ;
- Dans le cervelet, qui contrôle la motricité.
Certaines études suggèrent également que le CB1 contrôle l’appétit ainsi que le sommeil. Par ailleurs, on peut aussi le trouver dans nos muscles, au niveau de nos poumons, dans le système digestif, le foie, le pancréas, la moelle osseuse ainsi qu’au niveau de nos organes reproductifs.
Les récepteurs CB2 ayant davantage un rôle à jouer dans le maintien de notre système immunitaire, on le retrouve dans les cellules d’organes clés, comme la rate, la moelle osseuse, le pancréas, les os, la peau ou encore le foie.
Du fait de son intime relation avec notre système immunitaire, le CB2 est le récepteur qui est en grande partie responsable de son fonctionnement. À ce sujet, certaines études menées sur des rats suggèrent son rôle dans de nombreuses maladies auto-immunes.
Intérêts du système endocannabinoïde
Un potentiel thérapeutique infini
Le système endocannabinoïde, on n’en parle pas beaucoup, et pourtant le rôle qu’il occupe au sein de notre organisme est absolument fondamental ! Du fait de son omniprésence, et de son omnipotence, il participe activement au maintien de notre santé.
Les scientifiques (et les pharmaceutiques ?) le savent, la compréhension du SEC ainsi que des cannabinoïdes est une porte ouverte vers une médecine moins toxique.
Pour rappel, aujourd’hui la plupart des analgésiques sont des opiacés, des dérivés de l’opium comme la morphine, dont la dépendance qu’il en résulte est plus que connue. Parlons aussi des antidépresseurs, source d’addiction et d’effets secondaires. Ou encore des anti-inflammatoires, dont l’usage est banalisé, et pourtant pas sans dangers…
De son côté, le système endocannabinoïde, s’il est stimulé avec les cannabinoïdes adéquats, pourrait offrir une solution plus saine, sans provoquer d’addiction et sans effets secondaires. Les études qui ont été réalisées sont en tout cas très positives et lui prêtent plusieurs propriétés, dont justement : anti-inflammatoire, analgésique, anti-cancérigène et anti-stress…
Vers une légitimité du CBD
Comme vous le savez sans doute, la vente et l’achat de produits à base de CBD sont parfaitement légaux. D’ailleurs dans notre hexagone, le nombre de boutiques proposant des produits à base de CBD est en constante augmentation depuis 2018.
En effet, sa consommation n’entraîne ni effets psychotropes ni addiction. Toutefois, malgré les études scientifiques réalisées au sujet du SEC et du CBD, en France les propriétés thérapeutiques du cannabinoïde ne sont pas reconnues. Il est donc interdit de dire — ou d’écrire — que le CBD est anti-stress, antidépresseur, etc.
Mais cela n’empêche pas le boutiques CBD de prospérer. Grâce au web, les consommateurs ont accès à ces études et tirent eux même leurs conclusions. Et puis, ceux qui suivent l’actualité le sentent : ça bouge du côté du CBD ! Par exemple, il y a quelques semaines les propriétés anti-sébum, protectrices et hydratants du CBD ont été légalement reconnus. De bons augures !
Nos sources
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5576607/
- https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2004/01/medsci2004201p45/medsci2004201p45.html
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Signalisation_cellulaire
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Anandamide#:~:text=L’anandamide%20ou%20N%2Darachidonoylethanolamide, en%20particulier%20dans%20le%20cerveau.
- https://www.santemagazine.fr/traitement/medicaments/anti-inflammatoires/7-choses-a-savoir-avant-la-prise-danti-inflammatoires-361891