Les patchs CBD : un must-have ?
30 août 2023#8 – On parle de nous – Newsweed (deuxième édition!)
3 novembre 2023L’extraction des cannabinoïdes et des terpènes est la toute première étape d’élaboration des produits formulés avec des extraits de chanvre.
En effet, à son issue on obtient la crude oil. Également connue sous le nom de résine de cannabis, c’est après la purification de ce précieux liquide que l’on obtient le distillat, l’isolat ou encore, la mother liquor, ingrédients de base de tout produit CBD, qu’il soit full ou broad spectrum.
Il existe de nombreuses techniques d’extraction. En tant que professionnels de la filière, il est important de les connaître. Que ce soit pour informer vos clients ou pour choisir votre fabricant CBD. Tour d’horizon.
Extraction du chanvre : en quoi ça consiste ?
Les cannabinoïdes et les terpènes sont synthétisés dans les fleurs du chanvre, plus précisément au niveau de ses glandes, les trichomes. Le processus d’extraction consiste à séparer ces petites gouttelettes cristallines gorgées de sève.
Pour cela, on distingue deux grandes familles de techniques d’extraction :
- Les extractions de types mécaniques, avec une presse ou un tamis (au sens strict, il s’agit d’une “séparation” et non d’une “extraction”, car aucun produit tiers n’est utilisé) ;
- Et les extractions qui utilisent un solvant, comme de l’huile, du CO2 à l’état supercritique, du butane, du propane, etc.
Que ce soit en termes de coûts, de technicité, de rendement ou d’écologie, chaque méthode présente des avantages et des inconvénients. Il est donc difficile d’en couronner une plus qu’une autre, d’autant que le choix de la technique d’extraction dépend également du type de produit que l’on souhaite fabriquer.
Par exemple, l’extraction au CO2 supercritique cible avec précision les composants que l’on souhaite extraire, ce qui permet d’obtenir un concentré broad spectrum de grande qualité, tandis que l’extraction aux hydrocarbures permet d’obtenir un concentré full spectrum d’une pureté remarquable.
Les principales techniques pour extraire les molécules du chanvre
Extraire les molécules actives du cannabis est un savoir-faire né du désir de profiter des propriétés enivrantes, mais aussi thérapeutiques, de la plante.
Avec l’engouement pour les produits CBD, ces techniques d’extraction ont été adaptées aux besoins spécifiques de l’industrie. Par ailleurs, les fleurs utilisées sont exclusivement issues de variétés enregistrées au catalogue de l’UE. Elles ont toutes pour dénominateur commun leur taux de THC, inférieur à 0,3%.
Extraction par pressage (rosin press)
L’extraction par pressage, appelée rosin press, consiste à soumettre les fleurs à une pression mécanique élevée (plusieurs tonnes) afin d’en séparer la résine (la “live résine”).
Le principe est simple, mais en pratique, il existe plusieurs inconnus, dont le temps de presse et la température des plaques. Ces variables influencent en effet la qualité organoleptique du produit. Par exemple [1] :
- Si le pressage est effectué à une température comprise entre 65°C et 105°C, alors la résine récoltée est très parfumée, car les terpènes sont intacts, mais cela se fait au détriment du rendement, qui n’est pas optimal ;
- En revanche, si les fleurs sont pressées entre des plaques dont la température est comprise entre 105°C et 120°C, alors le rendement est bien meilleur, mais le produit final sera légèrement moins parfumé.
À l’issue de l’extraction par pression, on obtient une live résine full spectrum de grande qualité que l’on peut ensuite éventuellement purifier afin d’obtenir une résine encore plus concentrée en cannabinoïdes et en terpènes (la chlorophylle et autres résidus végétaux sont retirés).
Extraction par tamisage
L’extraction par tamisage est sans nul doute la technique la plus connue de toutes, car elle permet d’obtenir du haschich, le produit issu du cannabis le plus populaire de tous.
Cette technique d’extraction consiste à tamiser les fleurs afin d’en séparer les trichomes. La poudre obtenue est appelée kief, ou pollen. Très collant, car gorgé de résine, et très odorant, car les terpènes sont intacts, le kief est ensuite compacté pour donner du hash.
Pour décrocher un maximum de trichomes sans les abîmer, il y a plusieurs façons de faire, dont celles-ci :
- Le tamisage à sec, qui est la technique la plus traditionnelle, utilisée pour élaborer du haschich Afghan. Il s’agit de tamiser les fleurs de chanvre à l’aide d’une boîte à pollen (= grille de mailles plus ou moins serrées équipée d’une chambre de collecte).
- La technique Ice-o-lator, parfois appelée Bubble Hash, ou encore Water Hash, consiste à laver les fleurs de chanvre avec de l’eau glacée afin d’en détacher les trichomes. Au préalable, les fleurs sont placées dans un sac filtrant, ce qui permet de collecter une solution composée de trichomes et d’eau gelée. Un second filtrage est ensuite effectué pour obtenir une poudre de trichomes.
Afin d’obtenir un hash de qualité supérieure, la poudre de kief récoltée doit ensuite être raffinée. Ce, quel que soit le procédé d’extraction utilisé. Il est d’ailleurs bon de savoir qu’il existe trois niveaux de qualité : le kief (niveau le plus faible de raffinement), la demie-fonte et la fonte complète (qui ne contient aucun résidu végétal, uniquement de la résine pure).
Extraction à l’huile (ou infusion)
Comme vous le savez sans doute, les cannabinoïdes sont hydrophobes. C’est la raison pour laquelle l’hydrodistillation, méthode d’extraction ultra populaire utilisée pour l’élaboration d’huiles essentielles, est totalement obsolète dans le cas présent.
Ceci dit, il est possible d’extraire les cannabinoïdes (et les terpènes) avec de la matière grasse. L’extraction à l’huile est en effet l’une des techniques DIY les plus populaires de toutes, car elle est extrêmement simple à réaliser : il suffit de plonger les fleurs (au préalable décarboxylées) dans de l’huile végétale (ou n’importe quelle base lipidique) et d’attendre avant de filtrer le mélange.
Cela revient à infuser les fleurs, ce qui permet de capter leur essence de manière extrêmement douce, sans aucune altération. L’extrait obtenu peut éventuellement être raffiné.
Extraction au CO2 supercritique/sous-critique
Cette technique est très répandue, car il est possible de cibler précisément les cannabinoïdes que l’on souhaite extraire. Elle permet donc d’obtenir une large gamme d’extraits, depuis le full spectrum à l’isolat.
Par ailleurs, le dioxyde de carbone est une substance peu coûteuse en plus d’être propre et réutilisable.
Ce type d’extraction peut être réalisée de deux manières [2] :
- Avec du CO2 à l’état supercritique (haute pression et haute température). Il se comporte ainsi comme un gaz pour séparer les trichomes de la matière végétale, mais il les concentre sous forme liquide ;
- Ou bien avec du CO2 à l’état sous-critique (basse pression et basse température). Il se comporte cette fois comme un liquide et agit comme un solvant traditionnel.
L’utilisation de CO2 à l’état supercritique est plus risquée (le procédé est réalisé à haute pression), plus chère et l’extrait obtenu est de moins bonne qualité (une température élevée n’est pas idéale pour préserver tous les terpènes) que celui récolté via l’extraction au CO2 à l’état sous-critique.
Cependant, c’est la technique la plus utilisée au sein de l’industrie, car elle offre un meilleur rendement.
Extraction au bioéthanol cryogénique
L’éthanol est peut-être le plus vieux solvant du monde ! On l’utilise en effet depuis la nuit des temps pour élaborer des boissons spiritueuses en tous genres. Il s’agit en effet d’un solvant bi-polaire, capable d’extraire n’importe quel type de molécule.
En ce qui concerne l’extraction de cannabinoïdes, l’éthanol est donc un solvant de choix, puisqu’il permet d’extraire l’ensemble du bagage moléculaire de la plante. Cependant, cet avantage est à double tranchant, car il n’est pas possible de cibler une molécule en particulier, ni de faire l’économie des processus de purification. En revanche, le fait de réaliser l’extraction à basse température (entre -40 et -30°C) permet d’extraire un maximum de terpènes.
Enfin, l’éthanol offre un avantage de choix : c’est le seul type d’extraction qui permet d’obtenir un label bio.
Extraction aux hydrocarbures
Les hydrocarbures ont mauvaise réputation, car ils riment avec dérivés du pétrole. En effet, l’extraction aux hydrocarbures suggère l’utilisation de butane et de propane, deux formes gazeuses du pétrole. Malgré tout, cette technique d’extraction fait légion au sein de l’industrie, et pour cause.
En effet, le rendement est vraiment excellent puisqu’il permet d’extraire pratiquement 3 fois plus de matière qu’avec l’extraction aux fluides supercritiques. La qualité de l’extraction est elle aussi au rendez-vous, car seuls les cannabinoïdes et les terpènes sont extraits. Cela permet, par ailleurs, de faire l’économie de l’étape de purification qui consiste à retirer la chlorophylle et la graisse végétale.
Contrairement aux idées reçues, l’utilisation d’hydrocarbure est parfaitement sûre pour la santé. Ces substances issues du pétrole sont d’ailleurs largement utilisées au sein de l’industrie agroalimentaire.
Chez Green Exchange, plutôt que d’utiliser des dérivés du pétrole comme le butane ou le propane, nous souhaitons exploiter les formidables propriétés du TFE (tetrafluoroethane) : un solvant utilisé en pharmacie qui permet de réaliser l’extraction à basse température et à basse pression, permettant ainsi d’obtenir un extrait de grande qualité.
Les principaux extraits de cannabinoïdes utilisés pour la fabrication de produits CBD
Maintenant que nous avons passé en revue les principales techniques d’extraction, voyons ensemble ce que l’on en récolte !
Comme nous l’avons mentionné un peu plus tôt, les extraits de cannabinoïdes obtenus servent, dans leur grande majorité, comme matière première pour l’élaboration de produits CBD en tout genre. Depuis les huiles jusqu’aux e-liquides, en passant par les résines enrichies. Pour les professionnels du CBD, fabricants et grossistes, il est donc capital de les connaître.
Le crude et le mother liquor
Le premier extrait que l’on obtient à l’issue de l’extraction est le crude oil, parfois appelé “résine de cannabis”. Visqueux et de couleur brune, il s’agit d’un produit brut, qui contient toutes les molécules et les substances synthétisées dans les fleurs de chanvre.
Afin de l’utiliser dans la fabrication de produits CBD, quelques étapes de purification et de raffinement sont nécessaires. Il faut en effet retirer les graisses végétales ainsi que la chlorophylle. Par ailleurs, à ce stade, le taux de THC est potentiellement supérieur au seuil en rigueur. Il faut donc procéder à ce que l’on appelle “une remédiation”, étape qui permet de rabaisser le taux du cannabinoïde prohibé en dessous de 0,3 %.
👉 Le crude est un extrait full spectrum, il contient du CBD (environ 60 %), des cannabinoïdes mineurs (environ 5 %), du THC (moins de 0,3 %) et des terpènes. Il est généralement utilisé pour la fabrication d’huiles de CBD.
En même temps que le crude, on récolte également ce que l’on appelle “la mother liquor”. Ce liquide mielleux, couleur jaune pâle, est une sorte de résidu du procédé d’extraction. Elle contient la part manquante du crude : du CBD (environ 40 %), des cannabinoïdes mineurs (environ 25 %) et un peu de THC (moins de 0,1 %). Elle ne contient pas de terpènes, qui ont été “attrapés” dans le crude.
👉 La mother liquor est un extrait intéressant pour sa teneur en cannabinoïdes mineurs.
Le distillat de CBD et distillat cristal résistant
Après l’extraction, si l’on procède à plusieurs étapes de purification, on obtient le distillat. Version concentrée et raffinée du crude, cet extrait offre une grande liberté d’usage, car sa composition peut facilement être modifiée.
En effet, avec le matériel et les connaissances nécessaires, il est possible d’élaborer plusieurs types de distillats :
👉 Distillat de CBD full ou broad spectrum, c’est-à-dire avec ou sans THC (avec 85% de CBD, des cannabinoïdes mineurs et des terpènes) ;
👉 Distillat de CBN (50%);
👉 Distillat de CBG (80%) ;
👉 Et même, distillat de H4CBD (98%), qui est un cannabinoïde synthétique (du cannabidiol hydrogéné)
Chez Green Exchange, nous avons également développé un distillat résistant à la formation de cristaux. En effet, comme vous le savez peut-être, avec le temps, les molécules de CBD ont tendance à s’agglutiner, formant ainsi de petits cristaux dans l’huile ou le e-liquide auquel le distillat a été incorporé. Le distillat cristal résistant permet, comme son nom l’indique, de pallier ce problème.
L’isolat de CBD
L’isolat, qui se présente sous forme de poudre blanche de petits cristaux, est l’extrait de chanvre le plus pur et le plus raffiné qu’il soit. Il ne contient qu’un seul cannabinoïde concentré à plus de 99 %. Le plus souvent, il s’agit de cannabidiol, mais il existe également de l’isolat de CBG et de CBN.
L’isolat de CBD est pur et hautement dosé, mais en plus, il n’a ni goût ni odeur. C’est pourquoi il est particulièrement adapté pour l’élaboration de cosmétiques, de produits comestibles et de produits pharmaceutiques. Il peut, par ailleurs, être incorporé à n’importe quelle formulation afin de l’enrichir.
Les concentrés de CBD
Si l’on soumet le crude oil à différentes conditions de pressions et de température, alors on obtiendra des concentrés de CBD de formes et de compositions diverses et variées :
👉 La wax : comme son nom l’indique, il s’agit d’une sorte de cire, généralement full spectrum, qui peut soit être consommée telle quelle à l’aide d’une pipe à eau, soit être incorporée à certaines formulations ;
👉 Le crumble : également full spectrum la plupart du temps, ce concentré se caractérise par sa texture en miettes. Il se consomme lui aussi à l’aide d’un dab ;
👉 Le shatter : semblable au crumble et à la wax en termes de composition, le shatter ressemble à du caramel cristallisé.
👉 Le terps sauce : un concentré qui se caractérise pour sa haute teneur en terpènes, et qui peut être intégré à un produit afin de lui conférer les caractéristiques organoleptiques du chanvre.
Où peut-on faire extraire du CBD (et du CBG, du CBN, etc.) en France ?
L’extraction des cannabinoïdes est autorisée depuis peu en France. Green Exchange est fier d’être l’un des premiers laboratoires français à avoir obtenu l’accord de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
Avant cela, nos installations étaient localisées en Suisse, ce qui nous a permis d’acquérir de l’expérience, mais aussi tout le matériel nécessaire pour devenir le premier pôle d’extraction de cannabinoïdes français.
Aujourd’hui, en plus de proposer aux professionnels des solutions d’extraction variées (CO2 supercritique, éthanol cryogénique, etc.), nous garantissons également la qualité de nos extraits et des produits finis qui en découlent.
- Toutes nos extractions sont réalisées à partir d’une biomasse (fleurs de chanvre) cultivée de manière organique, en France (dans notre ferme Agrican) ;
- Nos extraits sont minutieusement purifiés, et raffinés selon des techniques propres et innovantes ;
- Et enfin, pour garantir un taux de THC inférieur à 0,3% ainsi que la composition de nos extraits/produits, nous fournissons systématiquement les résultats d’analyses de laboratoire.
Si vous souhaitez en savoir plus sur notre pôle français d’extraction de cannabinoïdes, n’hésitez pas à contacter notre équipe.
Faites appel à laboratoire d'extraction français reconnu
Nos connaissances et notre matériel font de nous aujourd’hui un des seuls acteurs français capables d’assumer de gros volumes de biomasse à traiter et respecter des cahiers des charges spécifiques pour l’extraction de vos plantes.